Halte ! Istanbul s'offre à toi !

Publié le par Aubin Ribeyron


Nul ne peut fouler la terre Turque sans faire une halte à Istanbul.
C'est ainsi que nous avons décidé de nous organiser une petite visite d'Istanbul.

En 4 jours, nous avons découvert une infime partie de la cité. Des sites touristiques incontournables, aux ruelles bien souvent délaissées, notre aventure nous a permis de nous familiariser au rythme de ce pays qui nous accueille.



Istanbul, une ville aux mille visages. Sa différence est sa richesse.
A cheval entre deux continents, la cité a su s'imposer sur le territoire Turc.


A l'échelle du pays, Istanbul établit un lien entre l'Orient et l'Occident. Certains la revendiquent européenne, d'autres asiatique... Deux Istanbul se regardent. Elles s'envient, se différencient, s'unifient. Lien entre la Mer Noire et la Méditerrannée, le Bosphore est une frontière entre l'Istanbul Européenne et l'Istanbul Orientale. Pourtant, l'homme ne cesse de vouloir l'unifier. Il y parvient. Deux monumentaux ponts suspendus enjambent le Bosphore, tandis que trois autres lient les rives de la Corne d'Or. Cependant, leur efficacité reste limitée. Chaque jour, ils sont encombrés par des milliers d'automobilistes qui les empruntent. De plus, le rythme des nombreux ferrys ne suffit plus.
Ainsi, le gouvernement a-t-il décidé d'aller plus loin, en lançant un projet pharaonique. Il s'agit de relier les deux Istanbul grâce à un réseau ferroviaire souterrain. Bientôt, un tunnel reliera les deux rives, afin de relier et connecter toujours davantage, les deux rives du Bosphore entre elles.
La singularité de la cité s'explique par cette situation géographie unique.


Le vieil Istambul côtoie l'Istanbul moderne.

Chaque année, plus de 300 000 personnes immigrent de tout le pays vers la métropole Istanbuliote.
La ville grandit sans cesse, entraînant tous les problèmes que cela suppose. L'urbanisation est anarchique, disparate, et bien souvent désorganisée. On construit, on édifie, on bétonne. L'environnement y est menacé, la qualité de vie aussi. Le centre-ville semble imploser tellement les axes de circulation sont fréquentés. Il est parfois bien difficile de se frayer un chemin au milieu de cette masse humaine.

La ville voit également naître les problèmes sociaux de plus grandes mégalopoles : trafics en tous genres, affrontements de bandes et communautés rivales, aggressions et criminalité... Ainsi, la ville est-elle loin d'être sûre.

Istanbul cliché ?

Nul ne peut visiter Istanbul et rester indifférent face à la diversité d'une cité si belle, mais si inégale. Bien souvent, il suffit de changer de rue pour un dépaysement total. Les quartiers riches et touristiques voisinent avec les zones délabrées et misérables. Bien souvent, on déplace, on masque les problèmes. La municipalité rénove qualitativement les quartiers de centre-ville délaissés, pour le plus grand bonheur des touristes et géants hôteliers. La misère et la pauvreté ne se retrouvent donc que déplacées vers les périphéries. On ne les voit plus, on l'oublie, on l'ignore sans doute.

Ainsi, bien des touristes vous diront que Istanbul est une ville riche, dynamique, agréable et tranquille. Certes, nous ne contredisons pas cela. Toutefois, il est bon d'aller voir un peu plus loin, afin de comprendre quelles sont les inégalités qui rythment la vie de la cité.

Istanbul a deux visages : celui que l'on nous montre, et celui que l'on découvre en sortant des sentiers battus.

 

Coucher de soleil sur la cité.



En savoir plus sur la ville :

4 pélerins dans la ville ? Non !
- Istanbul serait la 8ème ville la plus peuplée du monde : 12 000 000 habitants. La ville + agglomération compte plus de 18 000 000 habitants (6ème plus grande agglomération du monde).

- Pour comparer à notre échelle : Paris intra-muros : 2 000 000 d'habitants. Paris et agglomération : environ 13 000 000 d'habitants.


Y va-t-on en calèche ?
- En bus, Istanbul est à 6h30 de route d'Eskişehir. Pourtant, seul 315km sépare les deux villes. La desserte des petites villes, l'absence de 4 voies sur la totalité du trajet et la présence de col sur la route, expliquent ce temps de trajet si long.


- En train, il faut compter 4h30 de trajet. Cependant, comme tous les trains étaient complets, nous avons dû opter pour un trajet en bus (de 25 à 27LT, soit deux fois plus cher que le train). A l'inverse de la France, ici, quand les trains sont complets, il est impossible de pouvoir acheter un billet. En gros, en France on remplit les train sans limite, en Turquie non.


(Les photos de notre voyage dans Istanbul suivent dans les prochains articles.)

 

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